Elle a dit l'autre jour à table, à mon petit
Elle a dit l'autre jour à table, à mon petit frère, que si je fumais, j'aurais même pas à me cacher.
C'est con, j'aurais aimé qu'elle pense ça avant que j'arrête de fumer, tiens.
Enfin bref, de toute manière, ça n'aurait rien changé.
Et celaaa ne rime à rien, putain.
J'ai les doigts qui sentent les gâteaux apéritifs. Mais je n'en ai pas mangé. Donc, cherchez l'erreur.
Peut-être qu'en fait c'est l'odeur de ma peau qui pourrit doucement sous le pansement. Après tout, je me suis bien coupée, en voulant prendre une part de gâteau. La peau pendait, et tout et tout. Très impressionnant d'ailleurs, même si ça piquotait à peine. J'ai crié, détourné les yeux, pour la forme. Parce que c'était joli sur le moment de faire mon cinéma, j'ai trouvé.
Moi tout ce que je veux, c'est avoir l'impression d'exister.
Quand le train, il était arrêté à une gare, j'ai observé ce couple qui se tenait simplement par la main, qui se tirait, qui s'asseyait, l'homme, puis la fille à côté de lui, et qui joignait naturellement sa main plus serrée, penchée. Et je les ai enviés d'être là, de ne pas chercher à s'embrasser tout le temps en sachant qu'ils avaient le temps, d'être naturels et heureux de profiter de chaque seconde. Même ces deux mains enlacées presque par habitude, révélaient que le temps s'offrait à eux, et la vie, et. C'est rageant, après ça, d'être toute seule derrière sa vitre, de recevoir un message qui dit les mêmes pensées à des centaines de kilomètres, et de ne pouvoir étreindre que son sac, serrer que son poing contre sa joue, contre la vitre.