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[Alors au trop fragile]
16 février 2006

Aujourd'hui, j'ai pu constater que je n'irai

Aujourd'hui, j'ai pu constater que je n'irai jamais nulle part.
Je m'étais dit que je n'achetais plus de livres jusqu'à nouvel ordre.
Je suis allé en vendre, parce que c'étaient des livres d'enfant.
Je n'en ai tiré que trois euros dix.
Et puis, Kundera, Gide, Herbert m'ont sauté dessus.
Ca m'a coûté trois euros.
Moi qui voulais m'enrichir un peu, parce qu'avec mon euro et quelques dans mon porte-monnaie, je ne vais pas loin.
Mais c'est pas grave.
Non.

Et puis, plus tard, je suis tombée sur un livre d'astrologie, qui n'avait rien à faire dans la boîte de dvds, et qui était gémeaux.
Evidemment, je crois au hasard. Mais dans ce genre de cas, comment ne pas ouvrir le livre ?
Bien, et donc.
Il y avait de moi un peu partout.
C'était perturbant, non pas parce que ce livre me parlerait, non.
Mais plutôt de me dire qu'il y a pleins de petits gémeaux partout qui sont comme moi.
Ce qui m'enleverait mon statut d'unique en tous points.
C'était agaçant, en fait.

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