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[Alors au trop fragile]
4 novembre 2005

Oh mon Dieu j'ai le coeur au bord des lèvres.J'ai

Oh mon Dieu j'ai le coeur au bord des lèvres.
J'ai des frissons partout.
J'ai mal.
Putain ça me compresse, là, très fort.
Et je sais pas ce qu'il y a.
J'ai même pas de larmes, non, juste les sourcils un peu froncés.
J'ai les lèvres scellées sur tous ces maux que je n'arrive pas à cracher.
Mais je ne pleure pas.
De toute manière, ça serait con, je ne sais même pas ce qu'il y a.
Juste que je dois écrire, écrire surtout, pour ne pas y penser, ou plutôt pour faire passer la douleur, parce que sinon elle m'oppresse, elle me fait mal, je la veux pas.
Les accalmies, ça dure jamais. Je sais même pas comment ça s'écrit, tellement c'est rare.
Oui, tu vois, il y a tous ces sourires, et puis du jour au lendemain, on peut se retrouver avec du sang plein la tête, parce que c'est jamais pareil.
Parce que l'humeur change tout le temps, parce que les mots, les miens, et ceux des autres, m'écorchent et me blessent. Parce que je suis fragile comme une petite fille pas finie, parce que je me montre forte comme une femme, et que ce mot me fait trembler.
Parce que je suis qu'une petite adolescente stupide, et putain, de me dire ça, ça me brûle les yeux.
Parce que j'aime pas ça, non, je veux pas. Je veux pas que ça soit une étape, je veux pas que tout le monde passe par là.
Je veux pas me dire que je suis comme eux, j'ai envie d'être moi, toute seule.
Et là encore, ça paraît si con. Bien sûr, ils disent tous ça.
J'ai l'impression d'être une dingue, dans un asile. De répéter : Je n'suis pas folle, je n'suis pas folle. Et de m'entendre dire qu'on sait, oui. Mais qu'ils disent tous ça.
Mais moi je suis folle. Ouais, ça c'est sûr, et répète-le encore et encore, je te dirai rien. Ca m'fait plaisir, ce mot.
Par contre je suis pas... je n'suis pas un cerveau qui a du mal à connecter je n'sais trop quoi et donc a des sautes d'humeur. Je n'suis pas une explication scientifique, ni sociologique, ni psychologique, ni... !
Je n'suis pas, non.
Parfois, ça serait tellement plus simple.
Mais je n'peux pas. Je reste.
Alors je serre le ventre, et puis j'aimerais me faire pleurer.
Juste pour que ça sorte, tu sais... Pour évacuer, tout ça.
Et j'écris toujours des mots comme ça, des mots bruts, des mots durs. J'écris toujours, toujours. Personne n'est obligé de me lire, parce que sinon, je voudrais m'excuser.
Parce que j'aime pas mes mots, ils me paraissent aiguisés, ils me paraissent piquants, vus de dehors. Ou de dedans. Enfin, vus de moi.
Et si je frappe quelqu'un, pardon. Mais je crois qu'en fait, il n'y a que moi à qui ça fasse mal.

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