Non, rien n'a changé... Ca me fait peur, cette

Non, rien n'a changé...

Ca me fait peur, cette idée de ne pas pouvoir se contrôler, de se mettre à hurler des phrases infondées, par énervement...

Ca m'effraie d'imaginer qu'on peut être tendue à ce point, au point de perdre pied, et de regretter.

Je n'aimerais pas, être comme ça...

Je me demande si ça ne lui fait pas peur, à elle aussi.

Et j'en pleurerais, si c'était moi. De sentir quelqu'un d'autre en moi, une force négative et violente.

Qui fait mal, en plus.
Qui m'a fait mal, hier, à un point...

Mais elle s'excuse, ensuite, parce qu'elle ne sait pas comment ça vient, comment elle en arrive là...

Seulement cela signifie que ça n'a pas de fin.

Que les cris retentiront sûrement, encore et encore.

Mais le pire, de toute manière, c'est pas elle.

C'est lui et sa rigidité. Ses phrases pleines de mépris.

Son refus d'accepter que nous devenons des êtres à part entière.

Mon étonnement lorsqu'elle m'a dit cette phrase... J'en ai eu le souffle coupé, et lui ai dit que je ne pensais pas qu'elle s'en rendait compte...

Mais il nie. Borné.

¤

Un jour je leur parlerai des rencontres que j'ai faites.

Parce que quand on en parle, ils acceptent - elle au moins - de comprendre, d'essayer.

Mais que c'est rassurant, seulement s'ils les rencontrent, je crois...

C'est déjà ça...