Ce n'est pas que j'ai décidé de plus dire du mal
Ce n'est pas que j'ai décidé de plus dire du mal des gens. Mais en fait si.
Je crois que je suis fatiguée, des regards méchants et dédaigneux. Parce que moi je sais pas faire.
Et j'ai trop longtemps été du côté des dédaignés pour devenir leur bourreau.
Même s'ils le méritent, même si elles sont des salopes et eux des connards, même si.
Je me dis qu'il y a une raison à chaque comportement, une excuse à chaque chose.
Parce qu'on est tous humains.
Et je réalise que toutes ces façons d'épier, de critiquer, m'épuisent.
C'est comme ces sous-entendus arrachés à n'importe quoi, n'importe qui.
J'aime, oui, j'aime parler en double sens. Cela m'amuse.
Mais je n'aime pas ne plus pouvoir entendre une seule phrase sans y trouver une allusion sexuelle.
Je n'aime pas ne plus oser les mots "prendre", "tendu", "dur", etc.
Parce qu'à force c'est lassant, et même plus drôle.