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[Alors au trop fragile]
25 novembre 2005

Se laisser répandre et s'estomper à l'infini.

On n'oubliera pas la vie qu'on a menée, non, il y a plus beau à faire.
Il y aura des lendemains d'ennui, des lendemains de fête où tout sera tout gris. Il y aura encore et encore nos pas sur la chaussée, nos mains écorchées et nos sourires figés.
Et tout autour de nous, en une ronde monotone, il y aura les feuilles jaunes et vertes, les feuilles d'automne. Les soupirs arrachés trop de fois, les sourires dédaignés à s'en arracher les larmes.
Bien sûr qu'il y aura les méchants, ceux qui brisent le coeur, et qui brisent l'envie. Bien sûr, oui.
On y perdra des plumes, on y perdra des éclats dans les yeux, mais on en sortira plus forts, et on continuera.
Car il y aura aussi les bons, oui, tu sais, comme dans les contes. Les méchants et les gentils. Eh ben ce sont toujours les gentils qui gagnent, souviens-toi de ça, s'il te plaît.
Il y aura les bons, donc, et les caresses fugaces. Les instants silencieux et les rires éclatants, il y aura les confidences et les désirs communs. Il y aura tant de gens, qui passeront et défileront, qu'on en aura un peu le tournis, parfois. On fera des pauses, ne t'inquiète pas, il y aura la solitude aussi, le repos. Et ça recommencera, avec d'autres, ça recommencera parce que ça ne peut pas finir, ça ne peut pas.
On sera jamais seul, ou bien ça sera seul à deux, à trois.
On vivra comme on mange un gâteau au chocolat, non, en fait. On savourera, chaque instant. Et je ne devrais même pas parler au futur, tu sais, mais c'est plus fort que moi.
On vit dès maintenant, dès aujourd'hui, c'est vrai. On vit même quand on se sent las, même quand on ne se sent pas.

Quand je pense que le temps passe à toute vitesse, qu'une journée qui s'écoule ne revient jamais, je me dis qu'on pourrait pleurer pour moins que ça. Mais je ne pleure pas sur les fatalités, je ne pleure pas sur ce qui est, parce qu'on ne peut rien y changer. Je pleure sur le présent quand je sais que l'avenir sera autre. Je pleure quand j'ai de l'espoir, même si c'est dur à avouer.

(Et c'est qu'il faut que je fasse du tri, sur ma fiche. Alors en attendant.)

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Commentaires
L
Du moment qu'ils ne les écorchent pas...
_
Tes mots viennent d'accrocher mes yeux
[Alors au trop fragile]
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