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[Alors au trop fragile]
20 septembre 2004

Hier soir (souvenirs qui me reviennent comme ça,

Hier soir (souvenirs qui me reviennent comme ça, dans le désordre ; tant mieux, tant pis):
Ma mère, parce qu'on parlait des homosexuels (ou plutôt elle avait cru en voir à la télé et ça avait lancé le sujet):
Elle - Tu sais les X ont fait une réunion de famille et ils avaient invité leur fils avec son copain.
Moi - C'est bien... tu trouves pas ?
Elle - Ben c'est dur... Ton père m'a dit en apprenant ça que lui il pourrait pas (gloups de ma part). C'est pas très..
Moi - Moi je trouve ça bien... ça montre qu'ils l'acceptent, qu'ils s'habituent à cette idée.
Elle - Ca, ils ont eu le temps de s'habituer, ils ont bien du.
Moi - Mais c'est quand même...
[Pas su quoi dire en restant neutre. J'ai juste essayé de tater le terrain, voir ce qu'ils diraient... Pas gagné, hein ! (mais c'est pas pour moi, je précise)... Mais ils ont l'air quand même assez... enfin je pense qu'ils s'habitueront eux aussi...Bref]
 
Et ensuite, un peu plus tard. Vers 23h30, quand mon père me dit "Te couches pas trop tard" et que je ne réponds pas. Il revient, après.
Lui - Tu vas hurler, mais... j'ai l'impression que cette année tu es moins... accrocheuse, bosseuse.
Moi - Je travaille beaucoup plus que l'année dernière. Pas dur, je ne faisais rien.
Lui - Oui... Mais on dirait que tu es moins motivée, tu te couches plus tard, tu es moins sérieuse... tu t'es organisé pour cette année ?
Moi - Bah, mon rythme est différent de l'année dernière, c'est sûr...
Euh... je sais pas si je me suis organisé...
Lui - Eh bien, réfléchis-y... Bonne nuit.
 
[Et me retrouver seule devant ma télé, avec une soudaine envie de pleurer. Parce qu'en effet tout est différent de l'année dernière (pas forcément en pire, hein), je ne suis pas organisée, je ne sais pas vraiment ce que je fais, j'ai l'impression parfois d'être spectatrice de ma propre vie... Et mon père a vu tout ça, ou au moins un peu... Je ne sais plus où j'en suis...]
 
Oui, ma période joyeuse c'est bien écourtée. Petit mal de l'âme pendant les maths, pensant qu'on voudrait changer le monde, que tout le monde trouve le système pourri, mais que rien ne bouge... Pensant à beaucoup de choses, en fait. Pff.
 
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